RAYONS de LUNE
Oh dans le cadre hautain des falaises altières
La douceur de la lune sur le port assoupi ;
Oû la houle berce les barques familières
Parmi les reflets lents des clochers endormis.
Et les paysages blêmes, ou Phébé qui se lève
Déploie son éventail de rayons imprécis,
Sur l’eau des étangs clairs, dans le silence ou rêve
Le pâle et beau cortège des cygnes attendris.
Quand parfois dans mon âme étrange paysage,
Le doute noir succède au lumineux paysage
D’espoirs doux comme les jours d’un automne attardé
Et que le désespoir clame son anathème
J’aime, Phébé, sentir pénétrer doucement en moi-même
Le tendre apaisement de ton rêve argenté.
H. E. BUREL