LES BARQUES
Les barques glissent silencieusement
Sur l’eau noire ou le ciel s’allume.
Leurs grandes voiles s’agitent au vent.
Comme d’étranges oiseaux de brume.
Vers quelles mélancoliques grèves ?
Vers quels rivages mystérieux ?
Voguent ces nefs sombrant sans trêve
Au mirage de ce soir brumeux.
Peut-être vers l’îlot endormi
Ou mon rêve est enseveli,
Vers ces fatidiques horizons.
Ou, semblables aux barques lointaines
Mourant à la brume incertaine
S’exilèrent mes illusions.
H. E. BUREL