L’ENIGME
Mon âme est une énigme perpétuellement changeante,
Ou, ainsi qu’au fond d’une salle immense et nue
Résonne tour à tour , les voix désespérantes
De la tristesse morne et des joies trop connues.
Et toi qui es-tu inconnu familier
Qui dès que je passe près des profonds miroirs,
M’épie ayant aux lèvres le rictus figé
D’une ironie amère, impitoyable et noire
Et je cherche toujours les mystérieux problèmes
De savoir qui je suis, ou je vais, pourquoi j’aime
Mais moins heureux qu’Œdipe , l’angoisse me tourmente
Car le sphinx reste grave, impitoyable et muet ;
Et j’ai perdu l’espoir d’apprendre le secret
De l’obsédante énigme perpétuellement changeante.
H. E. BUREL