FIGURE de PROUE
Les orgues folles de la tempête
Sonnent une fugue échevelée
Dans la nuit hurle à tue-tête
D’obscures fantômes déchaînes
Les immenses escadres du ciel
Livrent bataille à coups d’orages
Les cris affolées des pétrels
Couvrant l’appel des équipages.
Sur l’océan de mes espoirs
Je ne crains plus les mauvais soirs ;
Une nordique aux mèches blondes
A la proue de ma caravelle
Apaise le flot qui la harcèle
Dans ses croisières vagabondes.
H. E. BUREL