AMOUR PAIEN
Nous aimerons pour nos voluptés, le cadre diaphane
Des sources qui bruissent parmi les peupliers
Ou dans un galop fou, passe la chaste Diane,
Ereintant la meute de ses blancs lévriers
Puis nous délasserons nos corps énervés
Dans l’eau calme et claire des bassins de porphyre
Ou les nymphes pudiques s’ébattent affolés,
Par l’audace inouïe d’insatiables satyres.
Et quand le soir laissera descendre son rêve rose,
Nous gagnerons lentement le beau temple d’Eros
Près des alcôves vertes ou les cerfs en rut brament
D’amours inassouvis ; alors la fougue exquise
De nos désirs pervers fera damner nos âmes
Car nous dépasserons les luxures permises.
H. E. BUREL